Aujourd’hui, David Tatin nous présente un moyen format de chez Fuji, le GS645S professionnal.
Courte présentation
Voici un boitier qui a une drôle d’allure, avec son arceau de protection !
Il s’agit d’un moyen-format qui fait partie d’une série de 3, ses cousins étant le GS645 (un Folding avec un objectif de 75 mm) et le GS645W (un grand angle de 45 mm).
Le GS645S se situe donc entre les deux avec son objectif de 60 mm (équivalent 37,5 mm en 24×36).
L’une des particularités de ces boitiers est de produire des images dans le format pas si courant de 6×4,5 cm sur des rouleaux de film en 120 (ce qui il permet de faire 15 photographies sur un rouleau) ou 220.
En détails
- Date de production : années 1980
- Corps métallique, habillage plastique
- Format de film : 120
- Format des prises de vue : 4,5 x 6
- Focale : fixe de 60 mm (équivalent 37,5 mm en 24×36)
- Ouverture : de f/4 à f/22
- Vitesses : 1 s à 1/500
- Mise au point manuelle de 1 m à l’infini
- Sensibilité de 25 à 1600 ISO
- Viseur télémétrique
- Armement par levier
- Cellule intégrée, nécessitant 2 piles plates LP44 (1.5 V)
- Filetages pour trépied (horizontal sur la poignée et vertical sous le corps)
La prise en main
Ceux qui ont lu très attentivement ce qui précède auront peut-être cru à une erreur, mais non : il faut bien fixer l’appareil verticalement sur son trépied si l’on veut faire une image horizontale.
En effet, lorsque l’on tient le boitier à l’horizontale, la visée est verticale. Cela est dû au format 6×4,5.
Le viseur est télémétrique (la visée ne passe donc pas par l’objectif), alors ne faites pas comme moi, si vous voulez éviter les photos « noires », pensez à enlever le bouchon d’objectif !
La prise en main et l’utilisation de ce boitier sont très naturelles et agréables. Le chargement du film est aisé. Le viseur est clair et le boitier tient bien en main car il est particulièrement léger… surtout pour un moyen format !
Bien sûr, tous les réglages sont manuels : vitesse, ouverture et mise au point, tout se fait par des molettes qui se succèdent autour de l’objectif. Ainsi à moins d’utiliser l’hyperfocale et accepter des expositions parfois imparfaites, ce n’est pas un boitier taillé pour l’action.
La cellule est correcte et le résultat est à la hauteur de ce que l’on peut attendre d’un moyen format.
Le verdict
J’aime beaucoup me servir de ce boitier (d’ailleurs à mon goût, je m’en sers trop peu !), qui m’accompagne sur une partie de mes sorties. Il a le charme et la qualité du moyen-format, tout en étant plus léger que certains réflex.
On peut encore le trouver d’occasion, même s’il ne court pas les rues, aux alentours de 250 euros (il n’a d’ailleurs pas décoté depuis que j’ai acheté le mien il y a quelques années).
Si vous aimez ce format en 6×4,5 (qui correspond actuellement au format 4/3 de certains capteurs) et que vous cherchez quelque chose de différent d’un Mamiya 645, il est peut-être fait pour vous !
Quelques images :
Dochy
Merci pour les commentaires. j’avais acquis un exemplaire de la version avec le 60mm et je réalise cela fait maintenant 20 ans que je ne l’ai plus utilisé…
A part le déclenchement sec et très audible il était facile d’usage. Je vais le réutiliser
JEAN LUBRANO
Bonjour, j,ai ce boitier depuis quelques années, un peu fragile, mais j’ai fait de très belles réalisations. C’est très pratique pour les photos de rues et les reportages. En noir et blanc j’ai fait des 30×40 bien nets et avec un beau dégradé de gris. La mise au point est un peu délicate au début mais, nous, les « argenteux » nous savons faire. Bonne chasse photo.