Si on reprend les paroles de Elmer Food Beat, « le plastique c’est fantastique » 😉 Nous allons évoquer aujourd’hui l’un des appareils qui a participé activement à l’engouement récent de l’argentique et a notamment contribué au succès des « Toy Camera » … place à la lomographie …
1. Un peu d’histoire
Le Holga est un appareil photo d’origine chinoise. Sa grande particularité est sa construction entièrement en plastique. Il a été commercialisé pour la première en fois en 1982. C’est la « caméra du peuple » (source : Wikipédia). Son originalité vient également du fait que la mécanique, le boitier, son utilisation sont réduites dans leurs plus simples expressions. Par ailleurs, cela a permis également aux photographes, pros et amateurs, d’utiliser des films 120, offrant des négatifs beaucoup plus grand que les films en format 135.
2. Le Holga 120 en détail
Voici la fiche technique du Holga :
- Origine : Chine
- Date de fabrication : 1982
- Format de film : 120 produisant des négatifs 6×6 cm, soit 12 négatifs par film
- Sensibilité : 25 à 3200 Iso
- Cellule : non
- Mode(s) d’exposition : au pif
- Sélecteur d’ISO : non
- Vitesse : environ 1/100ème. Cette valeur est fixe
- Focale : 60mm
- Ouverture : f/11 mais il est possible de le modifier pour avoir également une ouverture de f/8
- Retardateur : Non
- Pile : Non. Cependant, les versions avec flash utilisent une pile.
- A savoir : Attention à une chose importante ! Le Holga a subi beaucoup de changements et a été décliné en près de 10 modèles différents, avec des options supplémentaires. Des versions 135 du Holga existent également.
3. Utiliser le Holga
C’est à partir de ce moment là qu’il faut posséder le manuel, sinon vous allez vite être perdus … En fait non. Le Holga est d’une facilité déconcertante. La seule chose à se soucier est de déclencher. Comme vu dans les caractéristiques de l’appareil, la focale et la vitesse sont fixes. La seule chose qu’il est possible de régler (mais après quelques tests, cela importe peu), c’est la distance de mise au point sur l’objectif. Cette mise au point se fait en tournant l’objectif et en sélectionnant une icône : montagne, groupe de personnes, etc …
Par ailleurs, dans un sens artistique, la pratique de la superposition de plusieurs clichés est également facilité. Pour cela, il suffira tout simplement de déclencher une seconde fois avant d’avancer la bobine 120. La création de panorama est également faisable mais il va falloir faire pas mal de tests en prenant beaucoup de repères (nombre de « clics » en avançant le film, repère par rapport aux informations affichés sur le film, etc …).
Rien de bien compliqué donc 😉
4. Problèmes connus
L’un des problèmes connus du Holga est sa construction plus qu’aléatoire. Les images déformées, la qualité de la lentille en font d’autant plus son étrangeté. Nous pourrions presque dire que chaque Holga est unique.
Pour que vous puissiez utiliser au mieux votre Holga, voici quelques astuces à connaître :
- La superposition des images est facilitée, n’oubliez pas d’avancer le film.
- Placez deux bouts de scotch de chaque côté. Il peut arriver que les deux languettes en aluminium tenant le capot se décrochent.
- Vous pouvez également placer un bout de scotch sur le dos au niveau de la petite vitre rouge. Une entrée de lumière pourrait se faire à ce niveau.
- N’oubliez pas d’enlever le capuchon de l’objectif avant de prendre la photo. Le viseur n’est qu’une simple petite vitre et ne représente pas ce que l’on voit à travers l’objectif.
- Lorsque la pellicule est terminée, ne retirez pas le capot pour enlever la pellicule. Il n’y a pas vraiment de système de rembobinage. L’astuce : le manchon 😉
5. Verdict
Le verdict est clair … Pour le prix (environ 20/25euros), ce serait dommage de se priver. Il est en plastique (y compris la lentille, exceptée certaines qui sont en verre) , très léger et ne prendra que peu de place dans le sac photo. Les photos prises au Holga sont assez caractéristiques de cet appareil avec un très fort vignettage.
Le Holga existe également en différentes versions et en différentes couleurs si l’envie vous prend, vous pourrez même le customiser comme bon vous semble.
Paul Allain
Merci pour cette superbe réference musical.
J’étais persuadé que c’était Russe comme appareil.
C’est bien que le Holga est sa place au panthéon de vos boitiers.
Je me souviens d’un livre photo amusant avec cet appareil « mes vacances avec Holga » de Frédéric Lebain.
Avec ses cousins Lomo Lubitel et Diane, on peut dire que c’est la Rolls des appareils hasardeux.
Adil
Hé non ca vient d’Honk Kong.
Merci pour les infos, c’est vraiment bon de connaitre l’ouverture et la vitesse car le premier rouleau a été fait un peu au pifomètre.
thomas
Il n’y a pas de rembobinage en 120 ?! j’ai le même, il suffit de l’ouvrir et de décharger après avoir bien tourner la molette plusieurs tour de suite…
Bon article ! Le plus également, discret, léger et pas chère on peut lui faire prendre plus de risque q’un Hasselblad ou autre gros moyen format comme balade sous la pluie, quartier chaud, rivière, escalade, etc…
remy
Dans le même « style » tu as le diana aussi qui peut faire office de sténopé.
Hélas non en 120, pas de rembobinage …
Guillaume
Super appareil, une véritable porte d’entrée dans le monde de l’argentique et un superbe outil de créativité !
ps : attention, toutefois, les versions récentes (1 an ou deux ?) ont de base deux ouvertures, sans faire de modif. A vérifier à l’achat !
Lionel
Super blog, bonne continuation !
Amadela.c
Qu’est-ce qu’on s’amuse avec ce genre d’appareil! Moi j’ai le WOCA 120g, c’est la même chose (il me semble) sauf que la lentille n’est pas en plastique. Dedans j’y mets soit du 120 soit du 35, pour cela j’ai fabriqué des cales en « moumoute-éponge », du coup ça me permet de shooter même au-delà des petits trous d’avancement du film!
Par contre j’ai une question : savez-vous combien il fat de clics pour du 120 et combien pour du 35? J’ai trouvé plein de choses sur le Net, j’en ai testé plein, et à chaque fois je perds du film, je « clic » de trop…
Merci encore pour votre site!
remylapleige
J’avais lu sur le net qu’il fallait en compter 34 … à tester …