Un peu d’histoire
La gamme des Yashica T tourne autour des modèles suivants :
- Yashica T
- Yashica T2
- Yashica T3
- Yashica T3 Super
- Yashica T4
- Yashica T4 Super D
- Yashica T5
Ces appareils estampillés Yashica ont été produits par Kyocera en partenariat avec le fabriquant allemand de lentilles Carl Zeiss T*. D’après mes recherches, il se trouve que le Yashica T4 super D, le Yashica T5 et Kyocera T. Proof possèdent les mêmes caractéristiques mais ne sont qu’au final seulement des variantes du Yashica T4.
La société japonaise Yashica a été fondée en 1949 et fut rachetée par Kyocera en 1983. La filiale Kyocera-Yashica Corporation est en cessation d’activité en 2005. Dix ans plus tard, la société Yashica International Company Limited récupère les droits liés à Yashica.
Le Yashica T5
Voici la fiche technique :
- Origine : Japon
- Date de fabrication : à partir de 1995
- Format de film : 35mm
- Cellule : oui
- Poids : un peu moins de 200 g
- Mode d’exposition : automatique
- Sélecteur d’ISO : automatique via le code DX, de 50 à 3200 ISO
- Vitesse : automatique, de 1 seconde à 1/700ème
- Retardateur : oui
- Nombre de poses : jusqu’à 36 poses
- Pile : oui, une CR123A
- Dimensions : 143 mm (longueur) x 92 mm (hauteur) x 88 mm (largeur) avec objectif.
- Prix constaté : 150 euros sur les sites de ventes aux enchères. En cherchant un peu, j’ai pu en trouver à plus de 300 euros en version noire.
Le Yashica T5 existe en deux coloris : gris (argenté) et noir. La version noire est assez difficile à trouver car moins répandue contrairement à sa version argentée.
Sur le terrain
Que dire si ce n’est qu’il s’agit de l’un des « point and shoot » les plus appréciés actuellement. Ce compact est doté d’une focale fixe de 35 mm ouvrant au maximum à f/3.5, signée Carl Zeiss Tessar, ce qui n’est pas rien.
L’utilisation reste donc assez simple puisqu’il suffit de l’allumer et de prendre les images ensuite. Tout est automatique, y compris le réglage de la sensibilité qui va de 50 à 3200 ISO suivant le code DX de la pellicule. En cas d’absence de code DX, l’appareil se règlera sur 100 ISO.
En revanche, l’automatisme étant lié à la pile, pas de pile, pas d’appareil. Il n’y a donc pas possibilité d’utiliser l’appareil si la pile est usée. Mais cette dernière tient tout de même un bon moment. Je ne sais plus combien de pellicules j’ai du faire avec mais même au bout d’un vingtaine de pellicules, la pile était encore pleine.
Deux types de visée sont présents sur l’appareil. Le premier, plus traditionnel, permettant de voir la scène à photographier depuis l’œilleton et le second présent au dessus de l’appareil nommé « Super Visée » ou « Super-Scope ». Il est recommandé d’utiliser cette visée en se mettant à environ 20 cm de distance.
A gauche du Super-Scope se trouve un tout petit écran LCD où grâce aux boutons situés à côté, il sera possible :
- d’activer ou de désactiver le flash
- d’activer le retardateur
- d’activer l’anti-yeux rouges
- de voir l’état de la pile
Petit fait amusant, contrairement à certaines de nos habitudes sur des boîtiers types reflex, la pellicule se monte à droite. Une fois arrivée au bout de celle-ci, le rembobinage se fait automatiquement… pas de discrétion sur cet appareil.
Verdict
Je suis fan de cet appareil. La qualité délivrée des images est assez bluffante de netteté en comparaison avec d’autres appareils compacts de même taille. Je pense que la patte Carl Zeiss y joue beaucoup. C’est un compagnon idéal, tenant dans la poche et discret dans un sac. Le fait d’avoir deux viseurs permet une utilisation en toute situation.
Le seul petit bémol que l’on pourrait reprocher à cet appareil est le bruit de la motorisation. Je trouve que l’appareil est bruyant ! Lors du rembobinage, prévoyez de le mettre dans une poche ou dans votre sac. Cet appareil ne vous permettra pas d’être discret lors d’une représentation au théâtre ou lors d’un concert de jazz 😉
Isabelle R.
Merci, Rémy, pour cette présentation; je suis quant à moi en possession d’un Yashica Zoomate 70 (souvenir d’une époque lointaine où je faisais uniquement des « photos de vacances »), qui lui aussi se charge à droite… ce qui trouble un peu au moment de passer au labo. Je l’utilise très peu, justement à cause d’une netteté d’ensemble irréprochable car je travaille beaucoup sur des effets de net-flou, un appareil à mise au point manuelle étant alors bien plus pratique. Mais il est vrai que le rapport que l’on a avec son (ses) appareil(s) est moins une question d’approche esthétique que d’habitudes de gestes et de regards – ainsi, en ce qui me concerne, ayant pris l’habitude, à force d’utilisations, de viser, mettre au point, charger, rembobiner d’une certaine manière (c’est un Minolta SRT 101 qui est le compagnon quasi unique de mes sorties photo depuis plus de 10 ans, depuis que j’ai suivi mes premières « formations au labo argentique »), j’ai beaucoup de mal à adopter d’autres gestes/regards en prenant en main un appareil peu, ou pas utilisé. Se dérouiller, s’entraîner à être plus souple dans ses pratiques et donc plus facilement adaptable aux circonstances, aux envies, aux occasions qui se présentent… après tout, ça aussi ça fait partie de l’activité d’un photographe même simple amateur…
Ben
Je possède un Yashica T5 depuis bien longtems (achat nuf, suite à un Olympus Mju usé jusqu’à la couenne), cela fait quelques mois que je l’ai ressorti du placard, et bien en instantané il est vraiment excellent.
Je me surprends à le sortir plus que le téléphone pour prendre des photos de rues.
Il faut cependant faire attention au posemètre, qui réalise une mesure plutôt pondérée centrée, donc avec de l’inversible ce sera parfois limite en contre-jour. Autrement, l’exposition est vraiment précise, pour un compact, c’est franchement excellent.
EdMond
BonjourJe possède un T5 que j’emmenais avec moi en voyage partout dans le monde. Je l’ai repris en main, et il me sert de prendre des photos « notebook », car j’utilise un full frame normalement. J’ai repris avec lui le goût de prendre des photos simples. La qualité de l’objectif est très haute, et la patte de Carl Zeiss y est pour beaucoup. Cela m’a fait reprendre aussi Mon MAT G (6X6) et pour retourner dans le temps où ces objets faisait partie de notre vie ordinaire. Je reprends aussi patience pour « attendre » de voir mes photos sur papier.. ( C’est le plus frustrant).. Mais revivre ma jeunesse photo une deuxième fois est déjà un beau cadeau !!
Rémy
Bonjour,
Merci pour votre témoignage. Le T5 est un petit bijou de très bon qualité pour un appareil de cette taille.
Bouillon
Bonjour,
Je possède un Yashica T5 et je voulais savoir quelle est la vitesse max pour faire de la pose longue.
Merci.
Sandrine.